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Lehmann s’installe

Le suspense n’a plus cours. Jurgen Klinsmann a annoncé le nom de son gardien numéro un pour le Mondial 2006. Il s’agira de Jens Lehmann, qui a pris le dessus sur le portier titulaire Oliver Kahn. Une page s’est tournée.

La Une du journal à grand tirage Bild est sans appel : « Klinsmann a tué le roi Kahn ». Vendredi, lors d’une conférence de presse, le sélectionneur allemand a annoncé la nouvelle au grand public après en avoir fait part à Munich à Oliver Kahn. Le gardien de la Nazionalmannschaft, ce ne sera pas lui lors du Mondial allemand. Si sûr de lui, le bouillonnant Kahn n’imaginait pas qu’on oserait le déboulonner de son piédestal. Mais Jens Lehmann y est parvenu. L’excellent parcours d’Arsenal en Ligue des Champions n’y est pas étranger, l’Allemand brillant à Madrid ou face à Turin alors que son comparse munichois prenait l’eau avec le Bayern à Milan.

« Il y a presque un an, en août, Oliver était devant mais Jens a très bien joué ces derniers mois et actuellement, il est devant Oliver. Nous estimons qu'il est un chouia plus fort », a expliqué Klinsmann, qui espère qu’en fixant dès aujourd’hui le nom de son gardien, ses défenseurs sauront comment jouer et mieux jouer. Après un bon match nul en France, l’Allemagne a pris quatre buts en Italie avec Lehmann dans la cage. Très critiqué mais finalement soutenu par les hautes autorités sportives et politiques allemandes, l’ancien joueur de Monaco a donc tranché, quitte à se priver définitivement de Kahn puisque celui-ci annonce qu’il réfléchit à son avenir au sein de la sélection. En clair, le poste de doublure ne l’intéresse pas.

A 36 ans et 29 sélections, Jens Lehmann lui ne se soucie pas des états d’âme de son rival qu ne l’a jamais épargné. Il s’apprête à vivre la fin de saison la plus excitante de sa vie. Une demi-finale de Ligue des Champions avec les Gunners, une Coupe du Monde avec l’Allemagne chez lui : que rêver de mieux ? Désormais, les Allemands ont choisi. Les Espagnols et surtout les Français le feront-ils aussi tôt ? La presse espagnole hésite entre Santiago Canizares et Iker Casillas. En France, le sélectionneur Raymond Domenech garde pour lui qui de Fabien Barthez ou de Grégory Coupet gardera l’accès du but. Les Allemands, eux, savent.